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La Sécurité Nucléaire Suisse accusée de collusion

Peter HufschmiedLa Suisse c'est un peu comme le Japon, en tout cas dans le monde du nucléaire. Des cas sortent au grand jour, sous la pression des médias Suisse alémanique, et révèlent des cas "d'incestes" et "de collusions" entre l'organe de la Sécurité Nucléaire Suisse et les propriétaires de Centrales. Le Président du Conseil d'Inspection Peter Hufschmied (photo) a dû se retirer temporairement. Un deuxième membre de l'IFSN, le professeur Horst-Michael Prasser est également pointé du doigts par les médias.

Comme au Japon, la Sécurité Nucléaire Nationale est entre les mains des producteurs d'électricité. Mais heureusement à la grande différence du Japon, les centrales nucléaires suisses sont sûres!

 

Premier Cas: Peter Hufschmied

Le président du Conseil de l'Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN), Peter Hufschmied, a dû quitté "temporairement" ses fonctions. Le chef des inspecteurs des centrales a récemment été plusieurs fois critiqué pour son manque d'indépendance.

Selon la "SonntagZeitung", le chef de l'IFSN est étroitement lié avec les Forces motrices bernoises (FMB), qui exploitent la centrale de Mühleberg (BE). Plus grave encore, c'est grâce à l'IFSN que la Centrale de Mühleberg, qui aurait dû être fermée depuis des années suite à des fissures importantes de sa jupe, a vu sa durée de vie allongée de manière illimitée. (lire article)

M. Fuschmied préside notamment le conseil d'administration de la maison tropicale de Frutigen (BE), que les FMB, entre autres, sponsorisent. Il a notamment été épinglé par des médias pour un mandat pouvant présenter un conflit d'intérêts. C'est en raison de ces soupçons qu'il quitte momentanément ses fonctions, a expliqué l'IFSN. M. Hufschmied se retire "de son plein gré et sous aucune pression". Cette réponse ressemble à celle du cycliste Richard Virenque.
C'est la vice-présidente de l'IFSN, Anne Eckhardt Scheck, qui le remplacera jusqu'à la fin de l'examen.

Le Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC) a indiqué dimanche vouloir examiner ces liens.  Tous les membres du conseil de l'IFSN, qui sera renouvelé en fin d'année, sont actuellement passés à la loupe. Il sera également intéressant de voir si ce contrôle sera également effectué pour la Ministre de ce Département: Madame Doris Leuthard qui est très très proche des Forces Motrices Bernoises, elle qui était financée via un poste dans un conseil d'administration.

Deuxième Cas: Horst-Michael Prasser

Le cas du professeur Horst-Michael Prasser est également sous la loupe. Sa chaire à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) est en partie financée par SwissNuclear, le lobby du nucléaire suisse et de swisselectric.

Le professeur travaille également avec le Paul-Scherrer Institute (PSI) qui est financé par le lobby nucléaire et reçoit de larges subventions par le département de la Ministre Doris Leuthard. Comme quoi, tout se recoupe!

 

 

IFSN: Un nid d'anciens responsables nucléaires

Comme au Japon ou les collusions entre le gouvernement et la sécurité sont notoires, la Suisse n'a rien à envier à son collègue asiatique.

Au niveau politique, les Verts ne veulent par exemple pas d'un nouveau mandat pour Peter Hufschmied ni pour le professeur Prasser. Le président du Conseil de l'IFSN doit soit démissionner de lui-même de cet organe, soit il doit être destitué par le Conseil fédéral, exige le parti écologiste.

La semaine dernière, les opposants à Mühleberg ont déposé une demande pour que tous les membres du conseil de l'IFSN se retirent du cas de la centrale bernoise. Ils estiment que ces personnes ne peuvent pas décider de manière indépendante de l'avenir de Mühleberg. On ignore encore quand le DETEC prendra une décision concernant cette demande.

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