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Deuxième Usine Nucléaire en Iran
L'Iran a concédé à l'Agence internationale de l'énergie atomique l'AIEA, qu'elle construisait une seconde usine d'enrichissement d'uranium après celui de Natanz. Barack Obama, Nicolas Sarkozy et Gordon Brown ont accusé Téhéran d'avoir dissimulé ce deuxième site et demandé à l'AIEA une enquête.
«L'Iran a informé l'AIEA dans un courrier le 21 septembre 09 qu'un nouveau centre d'enrichissement est en construction sur son territoire». L'Iran indique que «le niveau d'enrichissement ira jusqu'à 5%». avec pour seul but "d'enrichir de l'uranium aux seuls niveaux requis pour la production d'électricité inférieurs aux niveaux nécessaires pour des usages militaires".
L'AIEA croit comprendre qu'aucun matériau nucléaire n'a été introduit jusqu'ici dans ce nouveau centre. L'Iran a précisé dans sa missive qu'elle «recevrait des informations complémentaires en temps utile».
On estimait jusqu'alors que la République islamique ne possédait qu'un seul site d'enrichissement de l'uranium, à Natanz, celui-ci étant ouvert à la surveillance quotidienne des inspecteurs de l'AIEA.
Durant le G20
Réunis à Pittsburgh pour le sommet du G20, Barack Obama, Nicolas Sarkozy et le premier ministre britannique Gordon Brown ont vivement critiqué l'Iran pour avoir caché ce site d'enrichissement pendant des années.
Ils ont demandé à l'AIEA de mener une enquête sur ce sujet «inquiétant», a indiqué Barack Obama. Ce deuxième site est «incompatible» avec le caractère civil du programme nucléaire iranien revendiqué par Téhéran, a-t-il précisé et «nous attendons de l'AIEA qu'elle enquête immédiatement» à ce sujet.
3000 centrifugeuses de plus
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a nié le caractère secret de cette usine. «Nous avons informé l'AIEA à l'avance. Nous devrions être encouragés pour cela, c'était parfaitement légal», «Ils accusent un gouvernement indépendant sans se documenter».
Selon un responsable de la Maison Blanche, ce nouveau site, qui ne serait pas encore opérationnel, pourrait regrouper jusqu'à 3000 centrifugeuses, permettant l'enrichissement de l'uranium à des fins civiles ou militaires. L'AIEA a déjà demandé à l'Iran d'autoriser l'accès immédiat du site à ses inspecteurs pour s'assurer que les mesures garantissant la non-prolifération nucléaire sont respectées.
En son temps, le site de Natanz avait lui aussi été passé sous silence par les autorités iraniennes. Son existence avait été dévoilée par un groupe d'opposants en exil, le Conseil national de la résistance, durant l'été 2002.