Dix majors pétrolières proposent un mini fonds cleantech
Lors de la COP22 qui se déroule actuellement au Maroc: Shell Hollande, BP Angleterre, Total France, Eni Italie, Repsol Espagne, Statoil Norvège Saudi Aramco Arabie Saoudite, CNPC Chine), Pemex Mexico, Reliance Industries Indeand ont annoncé qu’elles allaient investir chacune 10 millions $ par année pour réduire leurs émissions de CO2 et de gaz à effet de serre.
Au total, un mini fonds de 1 milliard $ sur 10 ans sera créé pour investir dans les technologies cleantech.
Ces technologies devraient permettre de réduire le torchage lors de l’extraction du gaz ou du pétrole, des fuites de méthane dans l’extraction de gaz ou à tenter de capturer le CO2. Elles permettront aux producteurs de répondre aux nouvelles législations, notamment aux USA, pour les forages de schiste.
En comparaison, sur cette même période de 10 ans, les majors vont investir plus de 1'000 milliards $ pour l’extraction ainsi que le transport du pétrole et du gaz. Ce chiffre est également à mettre en relation avec les 348 milliards investis dans les installations d’énergie renouvelables réalisées dans le monde en 2015.
Ce fonds cleantech représentera que le 0,1% de leurs investissements, mais il donne un signal envers les actionnaires qui sont de plus en plus sensibles aux questions climatiques.
Même si l’annonce des 10 majors, qui représentent le 30% de la production mondiale, est symbolique voir une simple opération de communication, on note que les américains en sont absents. ExxonMobil, Chevron ou ConocoPhillips ont refusé de se joindre à ce groupe, mais le vent pourrait tourner. On pourrait les voir lors de la COP23.
Il est aussi intéressant d’apprécier les différents points de vue sur le futur de l’industrie pétrolière. Shell penche vers un peak oil de la demande d’ici à 5-10 ans car selon elle, les grands pays consommateurs ont déjà sensiblement réduit leur consommation. La demande devrait atteindre un plateau à 100 millions de barils/jour.
Du côté américain, ExxonMobil voit une augmentation de la demande de 20% d’ici à 2040.
Deux points de vue bien différents qui vont offrir des stratégies intéressantes pour l'avenir.
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