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Sans Croissance, il n'y a qu'une seule issue pour l'Europe

Jeff Rubin - Les électeurs européens commencent à rejeter les contraintes fiscales et montrent la porte aux imposants plans d’austérité des politiciens grecs et français. Dans un esprit similaire, le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, appelle désormais à un "pacte de croissance» pour remplacer le «pacte fiscal» exigé par le gouvernement d'Angela Merkel.

Ce que les électeurs et la Banque Centrale sont en train de découvrir, c’est que les inlassables mesures d'austérité budgétaire sont la mauvaise prescription pour les maux dont souffre l'économie européenne.

Au lieu de freiner les déficits budgétaires, ils ne font que d’exacerber les problèmes économiques du continent.

Les manuels d'économie vous disent: l’augmentation des taxes et la mise en place de coupes draconiennes des dépenses permettent aux gouvernements de réduire leurs déficits. Mais dans la pratique, comme on le voit à travers la zone euro en ce moment, ces mesures peuvent être auto-destructrices. Plutôt que d’aider à la réduction des déficits budgétaires, les brutales mesures d'austérité budgétaire sont en train d’étouffer la vie économique européenne.

Les recettes fiscales dépendent de l'activité économique. Quand une économie est au ralenti, il est beaucoup plus difficile d’éviter la récession. En Grèce, par exemple, le déficit budgétaire ne va pas en diminuant. La seule chose que les mesures d'austérité réalisent, c’est la diminution du PIB du pays

L'Europe est embourbée dans un bourbier de plans de sauvetages financiers, de déficits budgétaires et de mesures d'austérité. Ces circonstances, qui ont déjà favorisé des bouleversements sociaux, inaugurent un changement politique. Comme je l'ai déjà soutenu, le défaut de la dette souveraine n’est pas très loin. Pour éviter ce sort, l'Europe place ses espoirs dans une botte secrète: La croissance.

Si une forte reprise économique devait survenir, l'Europe pourrait trouver un moyen de sortir de ses énormes déficits budgétaires et sauver l'union monétaire de l'effondrement. C'est un bon plan en théorie. Mais la complication vient du reste du monde qui a également besoin d'énergies pour alimenter une croissance économique robuste. Et quelle est la plus importante source d'énergie pour l'économie mondiale? Le Pétrole.

Prenez les pires économies européennes: le Portugal, l'Italie, l'Irlande, la Grèce et l'Espagne. La dette cumulée nationale de ces pays peuvent être convertie en barils de pétrole au lieu d'euros, parce que des millions de barils de pétrole seront nécessaire à la croissance de leurs économies. Est-ce que ces pays peuvent s’offrir une croissance quand le baril de pétrole se négocie à 100$ ?

Combien de punitions fiscales la zone euro pourra-t-elle supporter avant que les pays commencent à jeter l’éponge? Sans croissance économique, il ne peut y avoir qu'une seule fin à la crise de la dette de l'Europe: la faillite.
A en juger par les politiciens socialistes nouvellement élus en Grèce et en France cette éventualité est beaucoup plus proche que les marchés financiers le pensent.

 

Ecrit, en anglais, par Jeff Rubin
Traduction par Laurent Horvath, 2000Watts.org. Avec l'autorisation de Jeff Rubin  (Le Blog de Jeff Rubin et la version anglaise ici)

Retrouvez tous les jeudis la Chronique de Jeff Rubin sur 2000Watts.org

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