Gaz de Schiste: 90 milliards $ pour les ambitions de l'Algérie
Alors que les compagnies américaines de gaz de schiste sont à la peine après que les subsides de la FED ont cessé, c'est l'Algérie qui aimerait croire en son renouveau énergétique via cette technologie et un chèque de 90 milliards $ pour tenter l'aventure.
Le PDG de Sonatrach Saïd Sahnoun (l'entreprise nationale de pétrole et de gaz) espère que dès 2022, le gaz de schiste viendra combler la baisse continue du gaz algérien. Depuis les années 2000, l'Algérie a atteint son pic tant au niveau du pétrole que du gaz.
Le PDG espère débuter une phase-pilote de l'exploitation en 2019. Si toutes les planètes seront alignées, la production pourrait débuter dès 2022 avec un volume de 20 milliards de m3 par an.
L'Algérie est classée au 3e rang mondial, juste après la Chine et l'Argentine, en termes de réserves de gaz de schiste récupérables, selon le dernier rapport du département américain de l'Energie (DoE) sur les réserves des hydrocarbures non conventionnels.
En Algérie, le pétrole et le gaz comptent pour 97% des recettes d'exportations. Le pays produit actuellement 80 mds de m3 de gaz par an et ambitionne de doubler cette production dans les dix prochaines années.
La Sonatrach va investir 90 milliards $ pour ce programme. La Pologne, qui avait également été pressentie comme eldorado du gaz de schiste, a dû interrompre ses ambitions après que pratiquement toutes les majors pétrolières ont quitté le pays après avoir laissé de pharamineuses sommes d'argents dans leurs projets.
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