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Fukushima: Des Tonnes d'eau Hautement Radioactives
Lors de la catastrophe de Fukushima, la solution d'arroser à l'eau froide les 3 Réacteurs en fusion semblait être la réponse la plus simple et la plus rapide afin d'éviter un enchaînement nucléaire.
Aujourd'hui, cette improvisation rattrape les ingénieurs et le médicament est devenu plus dangereux que la maladie. Tepco croule sous des tonnes d'eau hautement radioactive.
Comme nous le commentons depuis plusieurs mois, il n'y a pas un seul jour où des fuites sont découvertes où des réservoirs sont remplacés. L'épisode de cette semaine est consacrée à une fuite de 300 tonnes d'eau radioactive. Un «incident grave», selon l'autorité de régulation nucléaire du Japon qui la classe à un niveau 3 sur une échelle de 7. Les médias du monde entier ont repris cette nouvelle comme pour souligner la gravité de la situation.
Ce classement au rang 3 sur l'échelle allant de 0 à 7 correspond au «rejet d'une grande quantité de matière radioactive à l'intérieur de l'installation».
La radioactivité mesurée à environ 50 cm au-dessus de ces flaques était d'environ 100 millisieverts par heure. Un ouvrier qui serait exposé à ce niveau accumulerait en une heure la dose maximale autorisée en cinq années actuellement au Japon pour les travailleurs du secteur nucléaire.
Refroidir pendant plusieurs années? Il n'y a pas de Plan B
La seule stratégie utilisée, pour refroidir les 3 Réacteurs et la Piscine du Réacteur 4, est l'arrosage avec des tonnes d'eau froide. Avec ce système, Tepco peut maintenir les réacteurs, qui contiennent des barres de combustibles nucléaires, à une température qui évitent une fusion du combustible. Cette opération doit durer des années et Areva s'était proposé pour traiter l'eau devenue radioactive. Visiblement, cette option semble aujourd'hui poser une menace redoutable à cause des millions de litres entreposés dans des citernes improvisées. Cerise sur le gâteau, l'Océan Pacifique se trouve qu'à quelques mètres de la Centrale et il n'existe aucun Plan B. Si l'arrosage devait diminuer, le combustible nucléaire pourrait créer une catastrophe encore plus grande que l'explosion de mars 2011.
L'attention des médias s'est focalisée sur une nouvelle fuite. L'eau avait été découverte lundi vers 09h50 (02h50 de Paris) et il restait environ 670 tonnes dans cette grande piscine, une quantité que la compagnie a commencé de pomper pour la transvaser dans un autre réservoir sain. Tepco tente aussi de récupérer l'eau répandue au sol et qui s'y est en partie infiltrée.
Un litre de cette eau contient environ 80 millions de becquerels de strontium et autres éléments radioactifs.
L'Océan Pacifique: la menace d'une contagion
Un muret a été mis en place aux abords de ces citernes afin de contenir le liquide en cas de fuite. Toutefois, des valves pourraient avoir été laissées ouvertes, laissant ainsi l'eau radioactive s'écouler au-delà, d'où la détection de nappes d'eau à l'extérieur de cet espace fermé.
Le liquide ne s'est pour l'heure pas écoulé dans l'Océan Pacifique, a affirmé Tepco. Toutefois, avec le temps, cette eau se mêlant à l'eau souterraine accumulée en plus de deux ans pourrait aussi aller jusqu'à l'Océan à souligné le responsable du marketing. Cependant, le département américain météorologique a récemment publié une cartographie de la propagation de la contamination nucléaire de Fukushima dans le Pacifique. On y voit clairement que les particules ont atteint les côtes des USA, du Chili, de la Russie et de la Chine. De plus, des poissons hautement irradiés sont quotidiennement pêchés à proximité de la Centrale de Fukushima.
Cancers de la Thyroïde
Le chercheur japonais Toshihide Tsuda, professeur d'épidémiologie environnementale à l'Université d'Okayama, a trouvé que le niveau de cancer de la Thyroïde est supérieur à Tchernobyl. 1'167 jeunes de moins de 19 ans ont été dépisté avec des problèmes de tyroïde avec 43 cas de cancer. Il constate une évolution plus forte et plus rapide en comparaison avec Tchernobyl.
Allez, assez de mauvaises nouvelles pour aujourd'hui. Je préfère en rester là!
Pour continuer à suivre la Catastrophe de Fukushima, vous trouvez les informations dans notre rubrique Fukushima: le fil de l'Information
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